Thứ Năm, 28 tháng 4, 2016

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LA VIE DES ELEVES AU LYCEE

Iconographie : Nguyên So Dông, Vinh Tùng, GNCD, et © Archives Nationales de France


Cette vie ressemble à celle de tous les lycées du monde : horaires, études, punitions, récompenses, récréations, devoirs à la maison, interrogations écrites, sorties etc. A ceci près que comme pour nombre de lycées, l’internat existait dans notre lycée, au moins jusqu’au début des années 1950.

INTERNAT
Nombreux étaient les élèves internes avant 1950, dormant donc au lycée, et ce, pour beaucoup de raisons:
-       parents vivant à l’étranger (cas des nombreux Cambodgiens et Laotiens de l’Indochine française de l’époque, auxquels s’ajoutaient jusque dans les années 1930 des Thaïlandais, et quelques étrangers dont les parents travaillaient à Saigon: Japonais, Chinois etc.
-       parents vivant au Vietnam dans d’autres villes (cas par exemple des fonctionnaires affectés ailleurs) 
Les internes étaient contrôlés par des surveillants la nuit, sur place. Ils disposaient d’heures de sortie libre en fin de semaine, réintégrant le lycée vers 18h. Deux anciens élèves de 2 époques très différenciées (début des années 1920 et fin des années 1940), Vuong Hông Sên, et Christian Passagne, ont raconté divers aspects de cette vie d’interne dans La Lettre de JJR et dans « Le temps des flamboyants » tome 1.

HORAIRES

Ils ont varié au cours des années, mais grosso modo, les plages 8h-12h et 14h-17h étaient prépondérantes. Chaque heure de classe était coupée d’une récréation de 10 minutes environ. 
Jusqu’au milieu du 20è siècle, il y a eu un réfectoire réservé aux internes, pour leurs repas, qui débutaient à 12h30 et 19h.   
Jusque dans les années 1960, un jour de congé coupait la semaine : le jeudi, qui a donné l’expression maintenant désuète « semaine des 4 jeudis », c'est-à-dire semaine de vacances



1962 – Classe de mathématiques avec M. Henry à droite 
Au premier plan, Vo Van Truong, et Vinh Tung un peu caché


ENTREE EN CLASSE ET DEBUT DU COURS

Au moment d’entrer en classe, et des années 1920 aux années 1960, les élèves se mettaient en rang (2 par 2), le professeur les regardait entrer, puis pénétrait lui-même dans la salle. Jusqu’’à la fin des années 1950, il faisait ensuite l’appel nominatif des élèves pour éviter les cas d’école buissonnière. 
A partir de la fin des années 1950, l’appel n’était plus fait, mais le cahier de classe notant les absences était rempli par un élève, en général un « bon élève », responsabilité parfois assumée avec réticence (les « copains » pouvaient l’inciter à ne pas noter leur absence…) par peur de vengeance, pas méchante au demeurant.

SORTIE DES CLASSES PRIMAIRES

La sortie des élèves des classes primaires (« Petit lycée ») se faisait, jusqu’au début des années 1960, en rangs 2 par 2 sous le contrôle du professeur ; seuls les élèves des classes secondaires sortaient non groupés.

TRAVAIL ET ETUDES

Les élèves travaillaient vraiment sauf pour certains cas notoires, pour une raison simple: depuis la suppression des concours triennaux de recrutement de mandarins en 1919, seul l’enseignement moderne de type occidental était resté. Aussi les élèves des grands lycées au Vietnam étaient-ils sinon obsédés par leurs études, en tout cas extrêmement « poussés » par leurs parents, au minimum jusqu’à l’obtention du baccalauréat, encore très prestigieux à l’époque 1920-1945. Le nouveau bachelier (« Ông Tu’ ») était respecté, et certain de trouver immédiatement du travail bien mieux rémunéré. Malheureusement et jusqu’en 1940, l’équivalence de salaire au niveau local (indochinois) n’était pas reconnue, à diplôme égal. Ce n’est que sous le governorat de l’amiral Decoux (Juin 1940-Mars 1945) que les autorités coloniales reconnurent cette équivalence, par nécessité politique, et par manque de cadres en provenance de France. 
Jusqu’en 1954, le seul lieu où l’on pouvait faire des études supérieures à part Hanoï qui disposait d’une université était la France. Très peu nombreux (il y avait quelques centaines de bacheliers par an pour l’ensemble du pays) étaient ceux qui pouvaient le faire, avec ou sans bourse d’études. Ce ne sera qu’à partir de la fin de la 2è guerre mondiale que les bacheliers de Chasseloup-Laubat puis de JeanJacques Rousseau pourront aller en nombre (une centaine par an en moyenne) à l’université de Hà Nôi puis à celle de Saïgon, ou à l’étranger.   


Chasseloup-Laubat 1947 – basket ball au stade Richaud


PUNITIONS

Elles étaient identiques à celles de tous les lycées français de par le monde: le fautif recevait des coups de règle sur les doigts (jusque dans les années 1920), allait en « consigne », recevait un avertissement, ou – sanction grave – était exclu du lycée temporairement ou pour toujours. Dans les classes primaires et jusque dans les années 40, l’élève fautif était « mis au piquet »: placé dans un coin de la salle, le visage vers le mur. Certains professeurs « vieux jeu » ajoutaient un « bonnet d’âne » sur la tête du puni en ce temps-là. La consigne (venir pour 2 ou 3 heures au lycée en fin de semaine, avec un devoir à faire), appelée également « retenue », était source de problèmes pour l’élève puni : il se faisait copieusement réprimander par ses parents. Les élèves en retenue au lycée l’étaient sous le contrôle d’un surveillant (« le pion ») qui, selon le cas, était tolérant ou extrêmement rigoureux.


RECOMPENSES
Elles étaient mensuelles et remises par le proviseur ou le censeur (avec des tableaux d’honneur, des satisfecits, des félicitations) et annuelles, avec la « distribution solennelle des prix » à laquelle les parents assistaient toujours, et toujours présidée par un grand personnage local : le maire, ou le gouverneur de la Cochinchine (jusqu’en 1945) ou son représentant. 
La distribution des prix de notre lycée ayant eu le plus d’éclat après la 2è guerre mondiale a été présidée le 11 Juillet 1951 par le général De Lattre de Tassigny, alors Haut-Commissaire de France au Vietnam. Les prix (ceux d’excellence étaient toujours donnés au nom des souverains des pays de l’’Indochine) étaient majoritairement composés de livres toujours instructifs et qui faisaient la fierté des récipiendaires, même si le sujet pouvait paraître rébarbatif. Mais la vraie récompense pour ceux pouvant faire des études supérieures était leur « Carnet scolaire », qui déterminait à l’époque leur entrée dans les universités ou aux classes préparatoires aux Grandes Ecoles et universités de France, ou à l’Université de Hà Nôi, jusqu’en 1954 puis à l’Université de Saigon dans les années 1950-1960, ou les universités américaines à partir des années 1960; ce dernier cas est resté assez peu fréquent pour les élèves de notre lycée jusqu’aux années 1960.


Carnet scolaire de Nguyên So Dong, élève de terminale mathématiques élémentaires année 1957-1958, dédié à M. Pouvatchy professeur de mathématiques, avec une dédicace de ce dernier en 2006

RECREATIONS

Jusqu’en 1957, la récréation était signalée par un tam-tam installé près de la porte des bicyclettes/ vélomoteurs, sur la rue Testard (Vo Van Tân), remplacé cette année-là par une sonnerie électrique. 
A chaque heure de cours (en fait une période de 55 minutes) correspondait une récréation de 10 minutes, mise à profit pour jouer, se sustenter (des élèves apportaient un petit sandwich dans leur cartable pour leur « 10 heures »), ou aller aux toilettes. Parmi les jeux dans la cour de récréation : le volant (« da câu »), les combats de grillons, les avions de papier ou en bois de balsa, les billes, le ballon prisonnier, etc. 
La récréation permettait également - des années 1950 aux années 1960 - d’acheter un petit sandwich à la buvette installée dans le préau en face de la salle de musique, bâtiment séparant les 2 cours de récréation,  maintenant reconstruit. Le sandwich pouvait être accompagné d’une boisson au sirop, vendue par la même buvette en général dans des bouteilles de salsepareille (xa xi) de la BGI – Brasseries et Glacières de l’Indochine.

INTERROGATIONS ECRITES

C’était des « examens à blanc » mensuels permettant de contrôler la valeur réelle des élèves, et ces derniers en étaient conscients : nul ancien élève ne peut nier avoir eu peur de ces interrogations écrites, que ce soit sous la houlette dans les années 1950-60 de MM Pouvatchy, Bourbonneux, Tissier, Michel, Civadier ou celle de Mmes Bréant, Cervetti, Moulin et autres professeurs. Ces interrogations écrites déterminaient le classement mensuel des élèves, et l’obtention des tableaux d’honneur/félicitations. 


Lycée Chasseloup- Laubat, 1947 – Grimpée à la corde stade Richaud 


LES RESULTATS DU BACCALAUREAT

La publication des résultats du baccalauréat tenait énervé tout le monde : parents et élèves. Elle se faisait sous 3 formes d’affichage et la remise d’un document: 
-  affichage des noms des reçus au lycée-même, derrière les grilles de l’entrée principale, rue Hông Thâp Tu ; cris de joie ou larmes ; les reçus enfourchaient leur vélos et rentraient précipitamment annoncer la nouvelle à la maison,
-  achat ensuite du Journal d’Extrême-Orient le jour suivant pour y relire les noms des reçus,
-  affichage , après, des résultats sur les tableaux d’affichage du service culturel de l’ambassade de France, - réception d’une attestation au même service culturel.


Résultats du « bac » de 1971 publiés au Journal d’Extrême-Orient

EDUCATION PHYSIQUE

Communément appelée « gymnastique » jusqu’aux années 1950, elle se déroulait selon le cas dans la cour des classes secondaires (course à petit pas autour de la cour, exercices de respiration et d’élongation, mouvements du corps), ou au petit stade Richaud jouxtant le lycée et situé entre la rue du Général de Gaulle
(rue Cong Ly en 1955, puis Nam Ky Khoi Nghia en 1975)  et la rue Pellerin (rue Pasteur), au nord de la rue Testard (Trân Quy Cap puis Vo Van Tân) ; les élèves ne venaient au stade que pour les exercices d’athlétisme : saut en hauteur et en longueur, grimpée à la corde, anneaux, cheval d’arçon, et course de 100 mètres ou de 500 mètres ; les élèves se changeaient sur place.


JEUX ET PLAISIRS

Du temps où l’internat existait encore, le plaisir était de revenir au lycée le soir de la sortie du dimanche, avec plein de friandises et même des cigarettes (!), que les élèves cachaient dans les tiroirs.
                       

Les élèves se donnaient souvent rendez-vous bien avant l’heure d’entrée au lycée, entre autres au pied du monument aux morts (maintenant détruit) de la place Joffre près du lycée, pour jouer soit au ballon prisonnier, soit au volant (« da câu »).
Dans les années 1950 et 1960, ceux ayant de l’argent de poche pouvaient consommer un petit bol de boulettes de boeuf au bouillon (bo`viên), du banh cuôn, ou même une soupe chinoise (mi`) sur la rueTestard (actuellement Vo Van Tân), au coin de la rue Eyriaud des Vergnes (actuelle rue Trân Quôc Tha²o), et nos camarades français n’y étaient pas les derniers. 
Un plaisir devenu régulier à partir des années 50 était d’enfourcher les bicyclettes/vélomoteurs et d’aller faire le tour du lycée de jeunes filles Marie Curie tout proche afin d’y regarder nos camarades filles. 
Plaisir d’autant plus annonciateur qu’au final, le nombre très élevé d’anciens de Chasseloup-Laubat/Jean-Jacques Rousseau épousant plus tard des anciennes de Marie Curie est visible lors des réunions actuelles d’anciens des 2 lycées. 
1962– en attendant de rentrer en classe           
Cette vie au lycée aura été finalement simple et studieuse, indépendamment des circonstances historiques ; peut-être est-ce la raison pour laquelle les anciens élèves l’idéalisent quelque peu dans leurs souvenirs.

                                                                                                                                                                                                                             GNCD

Thứ Hai, 25 tháng 4, 2016



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LA VIE DES ELEVES HORS DU LYCEE 

DANS LES ANNEES 50-60

Iconographie : collections personnelles de Nguyên Phu Son, Vinh Tùng, G.Nguyên Cao Duc, Duong Hiêu Nghia



La vie des élèves de Chasseloup-Laubat puis Jean-Jacques Rousseau ressemble à s’y méprendre à celle de n’importe quel écolier de par le monde, n’était-ce le climat, déterminant, car l’effort physique est plus exigeant sous le soleil, aussi les loisirs étaient-ils simples et sains à part le sport. Sur fond d’évènements politiques. 

ACTIVITES COMMUNES ET LOISIRS DES ANNEES 50-60 

Il n’y en avait pas en tant que telles, bien organisées, à part le scoutisme, aussi ces activités consistaient en des sorties entre camarades aux jours de congé: cinéma, promenades en ville, passage au Centre Culturel Français (l’IDECAF actuel) devant l’hôpital Grall (Binh viên Nhi Dông 2) pour y lire et emprunter des livres et magazines, et, moins souvent et plus tard, au British Council ou à l’USIS pour les mêmes choses. 






1963 – Xuân, Hùng, Tiên, Son 



1957 – camarades de classe sur un toit avec P.H.Hâu 

au centre, maintenant pharmacien rue Vo Van Tân à Saigon 



Ceux ayant beaucoup d’argent de poche pouvaient acheter des journaux illustrés ou des bandes dessinées, et les prêtaient à leurs camarades. Par ailleurs, les élèves se réunissaient souvent chez l’un d’eux, parfois pour réviser les cours ensemble, souvent pour écouter des disques, ou simplement pour être gâtés par les mamans (goûters). Enfin, et très souvent, les élèves se retrouvaient ensemble à des cours auxiliaires (en général de mathématiques, et parfois d’anglais) le soir après le lycée, ou durant le jeudi ou le samedi. Ces cours auxiliaires étaient souvent imposés par les parents des élèves, obnubilés par la réussite de leurs enfants 

Dans un autre domaine et à partir de la fin des années 1950, les élèves se réunissaient parfois pour des surprise-parties (les « surboums »), où la présence des jeunes filles (désignées par l’expression « les mômes » dans les années 1960) de Marie Curie, du Couvent des Oiseaux, ou d’autres lycées (Gia Long, Trung Vuong), était hautement appréciée. L’époque s’y prêtait: apparition du microsillon, des variétés vietnamiennes (Thanh Thuy, Hoàng Oanh etc.), du mouvement yé yé français (Les Chaussettes Noires, Claude François, etc.), présence croissante des chanteurs anglo saxons (Fabian, Paul Anka, Elvis Presley etc). 



1963 – jus de coco dans la rue 


La surprise-partie nécessitait alors comme aujourd’hui de la surface et la tolérance des parents. La plus mémorable a réuni à la Noël 1963 les classes terminales de Jean-Jacques Rousseau et de Marie Curie, et le récit en a été fait par notre camarade Vinh Tùng il y a deux ans dans le Temps des Flamboyants tome 1.Ces surprise-parties ont pu voir la naissance de deux groupes de rock and roll saigonnais : les Black Caps , et les Rocking Stars. Deux anciens des années 60 au lycée ayant participé à ces activités sont maintenant des chanteurs célèbres: Elvis Phuong ( JJR 65) et Paolo Doan (JJR 64).





La grande « surboum » de la Noël 1963, avec Héléna (Marie Curie), notre « diva maison».


Mais les élèves de notre lycée avaient également l’esprit d’organisation et d’entraide. Des soirées artistiques ont été programmées, soit pour le simple plaisir, soit pour des raisons humanitaires. Ainsi, différents galas ont été organisés pratiquement chaque année, dont une mémorable soirée organisée en commun par les lycées JJ Rousseau et Marie Curie en 1958 (cf photos ci-dessous), et un gala au bénéfice des victimes des inondations au Centre- Vietnam organisé en 1965 par Hoàng Co Môn. 






Le scoutisme a été pratiqué par les élèves de notre lycée, des années 40 à fin 60, tant aux Eclaireurs qu’aux Scouts, de France ou du Viet Nam. A partir de 1965-1966, la guerre a limité ces activités ; cependant , un jamboree a eu lieu en 1970, auquel est venu Nguyên Van Thiêu. Cela étant, tant que les activités scoutes ont pu se dérouler normalement, une bonne proportion des élèves de Chasseloup-Laubat puis Jean-Jacques Rousseau a pu y participer, avec des réunions entre autres à Saigon, Biên Hoà, Da Lat (cf photos ci-dessous) 






LES VACANCES 

Les vacances se déroulent très traditionnellement: retour au lieu natal (souvent le delta du Mékong, parfois le Centre) pour les élèves nés au Sud, ou le Cap St Jacques (Vung Tàu), Nha Trang ou Dà Lat pour beaucoup, que la vie soit facile ou non. Les familles se connaissant via l’association des parents d’élèves ou simplement de par la vie, les vacances se passent parfois ensemble sous la houlette d’une mère de famille. 


LES EVENEMENTS 

La guerre a apporté une certaine forme de maturité à telle ou telle promotion du lycée. Ainsi, le coup d’Etat du 1er Novembre a vu les élèves de terminales et de premières de notre lycée participer ensemble aux mouvements de la population (photo à droite). Il n’en demeure pas moins que les évènements ont incité les élèves du lycée à se consacrer encore plus à leurs études, la réussite scolaire garantissant soit une place à l’académie militaire nationale si on est mobilisé avec le baccalauréat en poche, soit la possibilité d’un sursis pour des études supérieures, soit enfin la possibilité d’études à l’étranger, avec ou sans bourse. 


Elèves du lycée après le coup d’Etat du 1/11/1963 


LE CINEMA 

Loisir apprécié de tous, les salles saigonnaises recevaient régulièrement les élèves du lycée : Casino, Dai Nam, Khai Hoàn, Majestic, Vinh Loi, Rex, Nam Quang, Rang Dong, Lê Loi, Eden etc., tout comme la salle de cinéma du Centre Culturel Français près de l’hôpital Grall. Les films étrangers passant majoritairement en version française avec sous-titrage vietnamien jusqu’à la fin des années 1960, le cinéma avait l’avantage de donner l’occasion de perfectionner la pratique du français, que ce soit par la bouche d’Alan Ladd, Alain Delon, Gary Cooper , Brigitte Bardot ou de celle de Jean Gabin. Les salles « permanentes » Vinh Loi (boulevard Bonard – Lê Loi) et Lê Loi (rue d’Espagne-Lê Thanh Tôn) avaient la particularité de visionner des films en reprise et donc de pratiquer des prix abordables (10 piastres la séance entre 1962 et 1965) par rapport aux salles d’exclusivité (20 piastres à la même période). 


LE SPORT 

Deux piscines ont régulièrement vu les élèves de Chasseloup-Laubat/Jean-Jacques Rousseau dans les années 50-60 : celle de l’OSSU, rue Nguyên Binh Khiêm, en face du Jardin Botanique, et celle du Cercle Sportif, dans le parc Tao Dàn. L’OSSU servait également de lieu d’examen de natation dans le cadre du programme scolaire. Les 2 heures hebdomadaires au lycée étaient hélas insuffisantes pour ceux d’entre nous ayant une vitalité physique certaine demandant un exutoire. Certains élèves ont donc suivi des cours de lutte chinoise ou vietnamienne. 


LA MUSIQUE RECREATIVE ET LA SCENE 

Deux camps complémentaires et inter-pénétrables chez les élèves : on pouvait savourer Georges Guétary, Sylvie Vartan, Dalida, tout en appréciant Ban Thang Long, Thanh Thuy, Khanh Ly etc. Mais peu d’élèves écoutaient la musique classique occidentale, sauf ceux ayant une formation musicale personnelle (en général la guitare ou le piano) ; par ailleurs quelques élèves se caractérisaient par un amour certain des « grandes réunions musicales » (dai nhac hôi), ou - encore plus pointu – du théâtre rénové vietnamien (ca²i luong). 


LES PROMENADES EN VILLE 

Elles se déroulaient comme pour tous les Saigonnais : les élèves se retrouvaient pour déambuler en ville lors des congés ou des grandes occasions: marché aux fleurs précédant le Têt sur le boulevard Nguyên Huê, stands de cartes de vœux le long du boulevard Lê Loi dans la dernière semaine de l’année, soirée de Noël. A l’occasion, les élèves en profitaient pour manger du « mi » ou du « chao ca » au Vieux Marché, ou (quand l’argent de poche suffisait), une glace chez Givral, Brodard, ou à La Pagode, tous les trois situés sur la rue Catinat - Tu Do. Mais toutes les sorties en centre-ville ne sauraient rater le verre de jus de canne à sucre au coin Pasteur-Lê Loi, à côté de l’épicerie Viên Dong, ou, plus simple, le verre de jus frais de coco, au hasard des vendeurs de rue. 



1958-près de Tân Son Nhut- promenade entre copains 


LES FETES VIETNAMIENNES 

Des élèves rendaient parfois aux parents de leurs copains durant le Têt, à partir du 2è jour de l’an lunaire (le 1er jour étant réservé aux visites sérieuses !). Ainsi voyait-on régulièrement des JJR participer à des parties de cartes passionnées avec leurs amis durant cette fête. Cette vie des élèves hors du lycée a très souvent donné naissance à des amitiés d’une vie, que l’on soit désormais au pays natal ou à l’étranger. En effet, hors du lycée, seuls se rencontraient ceux qui s’appréciaient mutuellement. 

Les réunions organisées un peu partout de par le monde, surtout depuis une décennie, offrent une pérennité à ces liens tissés il y a bien longtemps. 

                                                                                                                          GNCD

Thứ Bảy, 23 tháng 4, 2016

Tôi xin giới thiệu đến với các anh, chị và các bạn đã từng là học sinh của lycée Chasseloup Laubat, Jean Jacques Rousseau và cả TTGD Lê Quý Đôn bài viết:
 " Dates marquantes de l'histoire se notre lycée" đăng trong trang:
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Mặc dù bài viết " 140 năm tại làng Xuân Hòa có một ngôi trường" của tôi viết về trường cũng tương đối đầy đủ nhưng tôi cũng giới thiệu bài viết trên đây để quý vị tham khảo thêm.

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[PDF]DATES MARQUANTES DE L'HISTOIRE DE NOTRE LYCEE

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DATES MARQUANTES DE L'HISTOIRE. DE NOTRE LYCEE. 1871. C'est l'année d'origine de notre lycée. Le 10 Juillet de cette année-là, naît à Saigon sur ...


DATES MARQUANTES DE L’HISTOIRE
DE NOTRE LYCEE

1871
C’est l’année d’origine de notre lycée. Le 10 Juillet de cette année-là, naît à Saigon sur décision de l’amiral Marie-Jules Dupré, gouverneur militaire de Cochinchine, sur un terrain marécageux asséché quelques années auparavant et au croisement futur des actuelles rues Nam Ky Khoi Nghia (ex-Công Ly, ex-Charles de Gaulle, ex-Mac Mahon) et Nguyên Thi Minh Khai (ex-Hông Thâp Tu, ex-Chasseloup-Laubat) , un établissement nommé Ecole Normale Coloniale (trường sư phạm thuộc địa). 
Les bâtiments ne sont pas encore d’un seul tenant (cf plan de Saigon1893).  L’entrée est située sur une voie nommée« Route stratégique », devenue peu après « Route N°25 »,puis rue Chasseloup-Laubat lors de l’application généralisée des noms de rues à Saigon.
Les Français ayant conquis Saigon en 1859 et la Cochinchine en 1862 ont en effet besoin d’interprètes faisant le relais entre eux et les autochtones, désormais placés sous administration directe française. La Cochinchine est en effet colonie (terre française), et non sous protectorat comme le reste de l’Empire d’Annam un peu plus tard. 
Ce terrain était celui appartenant à une pagode, Chùa Khải Tường, et jouxte un autre terrain servant de champ de tir d’exercice pour l’artillerie.  
Ce champ de tir sera supprimé au début du 20è siècle, et une parcelle Nord-Est du terrain servira à bâtir le futur collège Calmette, futur lycée futur collège Calmette, futur lycée.



Port de Saigon en 1872, un an après la création de l’Ecole Normale
Coloniale. Le bâtiment des Messageries Maritimes à droite, alors
nouveau, est connu de nos jours sous le nom de Nhà Rô`ng.



Entrée principale du Collège Chasseloup-Laubat
en 1905

1874
Avec l’établissement définitif de civils français et la nécessité d’un établissement d’ensei
- gnement général, l’Ecole est renommée Collège Indigène le 14 novembre 1874, avec un enseignement classique français gratuit.
1876
Le Collège Indigène devient le Collège Chasseloup-Laubat sur decision du gouverneur militaire, l’amiral Victor-Auguste baron Duperré, en souvenir du Marquis de Chasseloup-Laubat, ministre de la marine de Napoléon III artisan de la  conquête de la Cochinchine. Tous les pouvoirs relèvent encore d’amiraux appartenant à, ou commandant la nombreuse escadre française d’Extrême-Orient du moment, et détachés sur terre en Indochine ; le premier civil ne sera nommé qu’en 1879. Le Collège Chasseloup-Laubat est scindé en un « quartier européen », destiné aux Français de souche ou de nationalité, et un « quartier indigène ».
1873
En face du Collège Chasseloup-Laubat est érigé le nouveau Palais du Gouverneur de Cochinchine, alors l’amiral Duperré, futur Palais Norodom puis Doc-Lâp après l’indépendance vietnamienne, totalement reconstruit de 1962 à 1967 sous le même nom,  pour devenir le Palais Thông Nhut actuel à partir de 1975.
1891
Le collège Chasseloup-Laubat atteint péniblement une centaine d’élèves pour un corps de 24 enseignants, à cause de la concurrence de l’école confessionnelle Taberd, qui a déjà 260 élèves (rapport d’activité 1891 de Mgr Colombert, évêque de Saigon, aux Missions Etrangères de Paris). Ceci est du à la politique anti-confessionnelle du gouvernement de la IIIè République, qui va aboutir à la séparation de l’ Eglise et de l’ Etat
en 1902 en France, date à laquelle le collège laïque Chasseloup-Laubat va alors prendre son vrai essor.
1893
Le collège Chasseloup-Laubat atteint sa surface au sol définitive, malgré le fait que les bâtiments ne soient pas encore d’un seul tenant, en quadrilatère.



Palais Norodom en 1887, quatorze ans après sa construction           


  Collège Chasseloup-Laubat en 1893

1924
Le collège Chasseloup-Laubat compte 215 élèves.
1926
Une grève survient au collège lors de la mort de Phan Chu Trinh, nationaliste vietnamien, et des inscriptions ABLF (à bas les Français) sont relevées sur les murs de l’établissement.
1927
Le « quartier indigène » du collège Chasseloup-Laubat devient autonome au sein des mêmes bâtiments, sous le nom de Collège de Cochinchine, car l’enseignement secondaire de type occidental se généralise (le dernier concours triennal destiné à sélectionner les mandarins administrant le pays a eu lieu 8 ans auparavant, en 1919). gouverneur de la Cochinchine, civil depuis 1879, est Paul-Marie Blanchard de la Brosse, celui-là même qui donnera son nom au Musée du Jardin Botanique de Saigon, devenu plus tard Musée de Saigon puis de nos jours Musée de l’Histoire du Vietnam.
1928
Le collège devient le Lycée Chasseloup-Laubat par décision du Gouverneur Général de l’Indochine. Les besoins d’enseignement secondaire sont en effet devenus criards. Simultanément, le Collège de Cochinchine devient le Lycée Petrus Ky et prend possession en 1929 de nouveaux bâtiments séparés (photo ci dessus prise en 1931),construits à la limite ouest de Saigon, alors nettement séparé de sa sœur jumelle chinoise, Cho Lon. De ce moment date la rivalité des deux lycées. Tous les deux étant d’excellente qualité, les élèves saigonnais de l’enseignement moderne ne peuvent plus se mesurer que sur deux terrains : le taux de réussite au baccalauréat, et la victoire au match de football annuel opposant désormais les élèves des deux établissements.
Les membres du corps professoral permutent parfois entre les 2 établissements, tandis que le français sera d’usage commun jusqu’en 1949, quand le programme d’éducation national vietnamien commencera à être appliqué au lycée Petrus Ky (il le sera totalement à partir de 1955 pour ce dernier lycée).


Fin des années 1920
 Le lycée Chasseloup-Laubat a pour proviseur Raphaël Barquisseau, homme de lettres primé plus tard (4 fois) par l’Académie Française, et qui eut successivement comme élèves 2 futurs adversaires, le futur général Salan au lycée de Nîmes en France, et le futur général Vo Nguyên Giap à Hà Nôi, avant d’être proviseur à Saigon.
1930
Le statut général et définitif des lycées français d’Indochine (dont le lycée Chasseloup-Laubat) est établi par l’Arrêté du 11 Février 1930. Cette année-là, notre lycée compte 605 élèves, dont 46% d’élèves français.
1935
A partir de cette année, la création du lycée Sisowath à Pnom Penh, Cambodge, permet aux élèves cambodgiens de ne plus être obligés d’aller à Saigon au lycée Chasseloup-Laubat pour leurs études secondaires, comme pour le cas du prince Norodom Sihanouk devenu roi et quittant en 1941 le lycée Chasseloup-Laubat pour le trône.
1938
L’Institution catholique Taberd avec 900 élèves du primaire devient un grand rival du lycée Chasseloup-Laubat: désormais il y existe des classes du secondaire, par décision du gouverneur général de l’Indochine, M. Brévié.
1944
Avec les mouvements de jeunesse du capitaine Ducoroy instaurés par l’amiral Decoux, les classes secondaires de Chasseloup-Laubat défilent avec les élèves des autresétablissements saïgonnais (total: 20 000 jeunes) sur le boulevard Norodom (Thông Nhut – Lê Duân) lors de la fête de Jeanne d’Arc en mai de cette année.
10 MARS 1945
Les Japonais prennent le pouvoir dans toute l’Indochine, emprisonnant les officiels et militaires français. Les civils français sont regroupés et confinés dans des secteurs urbains particuliers. Le CFE (comité français d’entraide) dirigé par Mgr Cassaigne, archevêque de Saigon, est autorisé par la mission de liaison du colonel japonais Amano à prendre le lycée à partir du 12 Mars 1945, jusqu’à la capitulation japonaise en août. Les  cours sont interrompus jusqu’en octobre.
Le collège de jeunes filles Calmette (futur lycée Marie Curie en 1948) étant temporairement fermé, pour devenir brièvement le collège Mossard en 1947, les jeunes filles de cet établissement sont transférées jusqu’en 1947 au lycée Chasseloup-Laubat. (cf photo ci dessus)


1945
Le Viêt Minh prend le pouvoir pendant quelque temps à Saïgon en septembre, sous Trân Van Giàu lui-même ancien élève de Chasseloup-Laubat, pendant que la République Démocratique du Viêt Nam est proclamée au Nord et au Centre. Les cours au lycée sont donc souvent interrompus à cause des évènements. 
Le gouverneur de Cochinchine jusqu’en mars est M. Hoeffel, remplacé de mars à août par un gouverneur japonais, Fujio Minoda, puis par Jean Cédile en septembre. Les troupes anglaises du général Gracey arrivent à Saïgon dès septembre. Les troupes françaises reviennent à Saigon en octobre 1945 (photo de l’affiche d’alors)
Les cours reprennent définitivement la fin de 1945 sous la protection de l’armée française, qui assure parfois et jusqu’en 1947 le transport dans des camions militaires des écolières françaises du lycée Calmette (futur lycée Marie Curie en 1948) temporairement transférées à Chasseloup-Laubat.


1947
Le lycée Chasseloup-Laubat redevient réservé aux garçons et fonctionne normalement de 1946 à 1948 sous l’éphémère « République de Cochinchine » dirigée par Nguyên Van Thinh puis Lê Van Hoach et enfin Nguyên Van Xuân, et suscitée par l’amiral Thierry d’Argenlieu nommé en décembre 1945, avec le retour en octobre au centre et au sud du Viet Nam des troupes françaises du général Leclerc. 
Les Laotiens ne sont plus obligés à partir de cette année 1947 d’aller à Saïgon pour leurs études secondaires au lycée Chasseloup-Laubat (ou à Hanoï au lycée Albert Sarraut), avec la création du lycée fédéral Pavie à Vientiane.
1949
Le lycée Chasseloup-Laubat compte en cette année-1949 mille
élèves en secondaire. Mr Vinciguerra est directeur du Petit Lycée durant cette période, au moins jusqu’en 1954.
1949-1954
Le lycée fonctionne sous le contrôle des Services de l’Enseignement du Haut-Commissariat de France au Vietnam (M. Léon Pignon est Haut-Commissaire de 1949 à Décembre 1950), dans le cadre de l’Etat du Viêt Nam, au sein de  l’Union Française. Le 11 juillet 1951, lors de la distribution de Commissaire et Commandant en chef français en Extrême Orient y exhorte les élèves à se définir par rapport à la  guerre dans un camp ou dans l’autre, et à se battre vraiment. 
1950
Des troubles (manifestations, défilés) surviennent à Saigon sous l’égide du Mouvement Pour La Paix, avec la participation de certains élèves du lycée, dont quelques-uns l’auraient quitté pour entrer au maquis.
1954
La rentrée de septembre est légèrement décalée, les locaux  du lycée étant utilisés pour recueillir les réfugiés fuyant le Nord après la partition instaurée par les Accords d’armistice de Genève du 20 Juillet de cette année-là. Le censeur à cette date est Monsieur Olier, et le lycée compte Cette année 37% de Français ou étrangers et 63% de Vietnamiens  dans les classes secondaires.


 (photo : réfugiés du nord transportés au sud par la marine française)

1955
En mars et avril, le lycée est fermé plusieurs jours à plusieurs reprises à cause de la
Xuyên contre le gouvernement de Ngô Dinh Diêm.
L’étude de la langue vietnamienne jusqu’alors commençant en secondaire est obligatoire pour le primaire à partir d’octobre, dès les classes de 9è, 8è, et 7è sur 4 heures par semaine. L’an suivant, en 1956, les cours de vietnamien sont introduits en 10è et 11è. Seuls en sont exemptés les élèves de nationalité non-vietnamienne, sauf les volontaires. Quelques élèves français le seront. Le vietnamien est en moyenne de 4 heures hebdomadaires en classes secondaires. Pour la première fois, à la rentrée 1955, notre lycée, comme tous les autres établissements français du Viêt Nam, reçoit un équipement audiovisuel complet : projecteur de cinéma, projecteur sciences exactes, lettres, histoire/géographie.


1956
En Juin de cette année, le lycée Jean-Jacques Rousseau a un effectif de 2760 élèves, répartis comme suit :
- classes secondaires : 36 classes, avec 254 élèves en 6è, 209 en 5è, 190 en 4è, 142 en 3è, 130 en 2è, 114 en 1ère, et 110 en terminale (27 en philo, 59 en math
ématiques élémentaires (incluant 6 filles en provenance de Marie Curie), et 24 en sciences expérimentales
- classes primaires : 49 classes (incluant celles de l’annexe mixte (« Ecole française de Cholon »), avec  92 élèves en 12è (74 garçons, 18 filles), 288 élèves en11è (270 garçons, 18 filles), 341 en 10è (330 garçons, 11 filles), 299 en 9è (289 garçons , 10 filles), 313 en 8è ( 291 garçons, 12 filles), 331 en 7è (tous garçons), 26 en finale élémentaire menant au certificat d’études (tous garçons).
1956
Le lycée change de nom en début d’année scolaire 55-56 pour devenir le lycée Jean-Jacques Rousseau, le nom précédent étant représentatif de l’ancienne période coloniale; de même, la rue Chasseloup-Laubat devient la rue Hông Thâp Tu (rue de la Croix-Rouge).
La République du Viêt Nam (Sud) quittant l’Union Française cette année-là, les locaux et le corps professoral du lycée dépendent désormais du Service Culturel de l’Ambassade de France (« Mission française d’enseignement et de coopération culturelle au Viêt Nam »), et le programme d’enseignement relève de l’Académie de Rennes, en Bretagne. Les diplômes (BEPC - brevet élémentaire du premier cycle, baccalauréat 1èrepartie et 2è partie, plus tard refondus en un seul baccalauréat à la fin de la classe de terminale) sont désormais décernés par cette académie. La scolarité reste gratuite, sauf pour l’assurance civile individuelle. Les élèves vietnamiens représentent maintenant 81% des effectifs des classes secondaires, contre 63% en 1954.
1957
Certaines classes primaires du lycée sont en « portes ouvertes » durant la Semaine Pédagogique organisée à la fin d’Avril, destinée à montrer les méthodes modernes d’enseignement utilisées au lycée. Les parents viennent en masse pour assister aux cours dispensés à leurs enfants.


1960
Le lycée est fermé durant 3 jours lors de la révolte des parachutistes contre le gouvernement en Novembre de cette année.
1962
Deux avions de l’armée de l’air sud-vietnamienne mitraillent et bombardent le Palais
Doc Lap à côté du lycée pendant quelques minutes, mais les cours ne sont pas interrompus.


1963
Lors du coup d’Etat du 1erNovembre mettant fin à la présidence de Ngô Dinh Diêm, le lycée n’est pas fermé, car l’évènement a lieu un jour férié l’après-midi, au début d’un week end, pour prendre fin 24 heures après. Cependant, le lundi 4 Novembre, la majeure partie des élèves de terminale et de première « sècheront » une partie des cours de l’après-midi pour participer aux funérailles officielles d’un officier sud-vietnamien de blindés tué lors de l’attaque du Palais Gia Long au début du matin du 2 Novembre. 
Fin Novembre, les élèves de terminale et de première du lycée reçoivent lors d’une soirée de gala à Cho Lon, en compagnie de leurs camarades filles des mêmes classes du lycée Marie Curie, la quasi-totalité des nouveaux dirigeants ayant oeuvré à la chute de Ngô Dinh Diêm.
1964
Un professeur du lycée, M. Tôn Thât Duong Ky, est arrêté par le gouvernement en plein cours au lycée, puis expulsé au Nord quelques jours plus tard, via le pont Hiên Luong séparant le Nord du Sud. 
En septembre, et suite à une mesure exceptionnelle du gouvernement sud-vietnamien, la majorité des élèves du lycée reçus au baccalauréat peut , si elle veut , partir faire ses études à l’étranger, en général en France; c’est l’un des plus grands départs à l’étranger des bacheliers du lycée depuis 1954.
1965
Les relations diplomatiques sont temporairement rompues entre le Viet Nam (Sud) et la France, et les élèves autorisés faire leurs études francophones à l’étranger iront en Suisse, en Belgique et au Canada. De là date l’origine des communautés vietnamiennes dans ces 3 pays, et non pas les évènements de 1975.
1967
Les locaux du lycée sont officiellement transférés à l’administration vietnamienne, devenant le Centre d’éducation Lê Quy Dôn (trung tâm giao duc Lê Quy Dôn). Les élèves poursuivant le programme d’enseignement français (en conservant le cadre administratif d’un lycée Jean-Jacques Rousseau, sans locaux) sont transférés progressivement au lycée Marie Curie, qui devient mixte.
1968
Le lycée reste fermé pendant une semaine, durant les combats du Têt à Saïgon (photos ci-dessous).



1970
Le lycée Jean-Jacques Rousseau, ex-Chasseloup-Laubat, le plus ancien établissement d’enseignement moderne des 3 pays de l’ex-Indochine et l’un des plus sinon le plus prestigieux, mais sans locaux spécifiques, est supprimé définitivement.  De sa création à sa fermeture, l’enseignement dispensé y aura été entièrement gratuit,avec un millier d’enseignants de qualité qui s’y sont succédés sur pratiquement un siècle.
La tradition culturelle de ce lycée sera repris un quart de siècle plus tard, en 1994, avec la création du Lycée Français Yersin à Hà Nôi et la réactivation de l’Ecole Française Colette, à Saigon, de par l’intégration du Viêt Nam actuel au sein du mouvement de la Francophonie, et par l’installation de nouvelles filières d’enseignement francophone secondaire et universitaire sous les auspices de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) co-animée par la France, le Canada, et la Belgique.
Ainsi aura vécu le lycée Chasseloup-Laubat / Jean-Jacques Rousseau, notre lycée, pendant 99 années.               
                                                          GNCD

Sources : ©Archives Nationales de France pour la majeure partie de l’iconographie, sources françaises et vietnamiennes, vraiment trop nombreuses pour être citées toutes sauf celles mentionnées spécifiquement, mais disponibles sur Internet, ainsi que  Auguste RIVOALEN, « L’œuvre française d’enseignement au Viet Nam », Revue France-Asie dirigée par René de Berval, Saigon, N° 125-126-127, Octobre-Novembre Décembre 1956,éditions DOMAT en France), aimablement prêté par notre excellent camarade Yann Burfin (JJR 65), pour les statistiques relatives au nombre d’élèves pour certaines années scolaires.  

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