Thứ Năm, 5 tháng 5, 2016

Tôi xin giới thiệu loạt bài viết về lycée Chasseloup Laubat, Jean Jacques Rousseau đăng trong trang:
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LE CORPS PROFESSORAL ET LE

PERSONNEL DE NOTRE LYCEE
Caricatures : Duong Huu Nghia (JJR 60) – Texte : GNCD (JJR 65) –Sources : sites Internet

Le corps professoral affecté au Collège puis Lycée Chasseloup-Laubat a été de qualité dès le début, soit par ses références, soit par sa motivation et/ou ses réalisations académiques, ou même par son côté un peu aventurier car « aller aux colonies » au début du 20è siècle n’était pas une décision facile. C’est de cette période (vers 1875-1900) que date l’expression « hussards de la République » pour désigner ces professeurs désireux d’exercer leur métier en France ou en des pays lointains dans le seul but de propager la meilleure éducation laïque possible, gage de développement et de réussite, et par là même, le concept de République.
Voici quelques membres du corps enseignant et du personnel de notre lycée, de toute époque, présentés de manière parfois impertinente car avec beaucoup d’affection, sans ordre chronologique ni alphabétique, et choisis de manière arbitraire, car ils font au total un bon millier sur un siècle.





Hector Placide GIAT    (http://www.profburp.com/genea/le_recit.htm)

Le professeur qui a laissé une trace dans les annales du lycée dès le début – sans le vouloir - est Hector-Placide Giat, parce qu’il a failli être …dévoré par un tigre, lors d’une chasse à Bà Ria en 1894, exactement 20 ans après que l’école normale indigèneinitiale fût devenue le Collège Chasseloup-Laubat, et au cours de laquelle il laissa une jambe. Le tigre, tué, fut mal naturalisé et on peut toujours le voir chez les descendants de Monsieur Giat, en France.



M. GIUNTINI
Surveillant général de son état, M. Giuntini est le symbole absolu des années 1950-1960 de notre lycée. Parfois retors, il savait manier autant les punitions que les compliments. A la limite du « vicieux » dans l’exercice de ses dures fonctions (dures pour lui…) mais d’une extrême sensibilité, qu’il cachait fort bien, M. Giuntini aimait les poteries et les tableaux de laque vietnamienne, dont il était bon connaisseur. Son rôle ingrat l’a paradoxalement porté au firmament de la popularité et de nos souvenirs, à moins que la présence en notre lycée de sa charmante fille Marie-Rose n’y ait été pour quelque chose.

M. NGUYEN VAN MAI
Professeur de vietnamien au collège Chasseloup-Laubat dans les années 1919-1922, « Thây Mai » portait la tunique traditionnelle. Selon notre ancien – et son élève - Vuong Hông Sên, il ponctuait ses cours d’un sabir franco-vietnamien assez pittoresque : « "Si je surprends quelqu'un qui nói đớt, je lui colle tout de suite un zéro", mais semblait néanmoins marqué par son caractère de « lettré » ; les élèves devaient en effet se débrouiller sur les vers du Kim Van Kiêu sans son aide. Heureusement pour ce professeur peu prolixe, les élèves le respectaient, bien qu’ils aient au total peu appris de lui, apparemment.


Pierre GOUROU  http://lhomme.revues.org/document1.html
Un des membres du corps professoral du lycée dans la 1èrepartie du 20è
siècle, Pierre Gourou (1900-1999) est un géographe tropicaliste extrêmement  connu . Bien qu’il n’ait enseigné qu’un an en les murs de notre lycée (1926-1927), Pierre Gourou a laissé une œuvre gigantesque, tant sur notre pays natal que sur le monde tropical en général. Son parcours professoral est par ailleurs très éclectique : professeur au lycée Carnot à Tunis (1923), au collège Chasseloup-Laubat à Saigon (1926), au lycée Albert Sarraut à Hanoï (1927) puis à l’université de Hanoï (1932), puis
à l’Université libre de Bruxelles en 1936 (année de l’obtention de son doctorat d’Etat), chargé de cours à l’université de Montpellier (1940) puis à celle de Bordeaux (1942), pour être enfin professeur au Collège de France (chaire du Monde Tropical). Résistant durant l’occupation de la France par les nazis, il a été membre du Comité de Libération de la Gironde à la fin de cette occupation. Son œuvre est étudiée mondialement.


M. BACHET
Natif du sud de la Loire à notre connaissance, M. Bachet a été notre garde-chiourme
(entendez par là professeur d’éducation physique) 2 fois par semaine, avec ou sans M. Vananga, pendant une bonne décennie (années 1950-1960). Nul n’était plus doué que lui pour nous faire suer sang et eau sur la piste du stade Richaud ou autour de la
grande cour de récréation du lycée. Sous un aspect débonnaire, il savait faire crier de douleur nos abdominaux, quitte à éventuellement soulager sa conscience avec une bonne bouteille de bière Larue, qu’il ne dédaignait pas par ailleurs. Homme en fait attachant, c’est à lui et à ses collègues Passetemps et Vananga que nous devons (peut-être) notre bonne condition physique d’antan, car esprit sain dans un corps sain, etc. Il se serait retiré du côté de Bordeaux.



« Femmes vietnamiennes », par A. Maire 

M. André MAIRE(1898-1984)   http://www.raymonde-duval.com/fr/lesartistes/maire.html
Peintre « voyageur » très connu et mari comblé, André Maire a été un bon professeur de dessin dans notre lycée pendant 1 an, en 1920-1921. Curieux de tout, méthodique, artiste hors des « écoles », A. Maire est devenu au fil du temps un peintre célèbre par ses gouaches, aquarelles et huiles des lieux de l’ex-Indochine et d’ailleurs (Venise, l'Espagne, les Indes, l'Egypte et l'Afrique noire), tous d’une facture très moderne. A enseigné à l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine (Hà Nôi). Montrées dans plus de 30 expositions, ses oeuvres sont très cotées. 


M. TISSIER 
Professeur de français qu’aucun d’entre nous des promotions 1956 et ultérieures ne peut méconnaître. Ses leçons valaient bien une séance de Hitchcock tellement « l’impétrant » pouvait être imprévisible et sanguin : une caresse sur la tête par ci, une gifle par là (y compris à son fils Gilbert, notre camarade de classe), sans parler des coups de pied au postérieur. Oui… Son usage assez pittoresque des surnoms est fort connu, et le « Em prince » désignant un descendant de nos rois est resté dans les mémoires, comme l’est « Em pan-pan » désignant l’héritier d’un général connu.  Celà étant, M. Tissier était d’un commerce somme toute agréable hors des heures de cours, selon certains de ses collègues. Quant à son épouse également enseignante, elle était d’une douceur parfaite selon ceux l’ayant eu pour professeur.


M. OLIER 
Ce n’est pas parce qu’il nous a « légué » son fils Pierre (JJR 54), notre Président d’Honneur, que M. Olier figure dans ce pot-pourri de « têtes », mais bien parce qu’il a été censeur de Chasseloup-Laubat à la fin des années 1940 et au début des années 1950. Et si Pierre est tellement attachant et fin, c’est que son papa l’a été, bon sang ne saurait mentir, en cette période 1940-1950 où la vie à Saigon n’était certes pas facile avec les changements et évènements divers.


M. POUVATCHY
Professeur de mathématiques des années 1950-60, M. Pouvatchy a formé des promotions entières de « mathélems » au lycée. Le souvenir qu’il a laissé est tellement agréable que même en cette année 2006, notre bon M. Pouvatchy continue à correspondre avec nombre d’anciens du lycée. Retraité depuis longtemps, M. Pouvatchy est doté d’une bonne mémoire, et reconnaît toujours ses élèves, qui lui vouent un respect infini.


Maurice DURAND (1914 – 1966)
Evoquer Maurice Durand, qui a enseigné au lycée Chasseloup-Laubat en 1946, c’est relater toute l’histoire et l’émergence de l’ethnographie appliquée au Viêt Nam. Né d’un père français extrêmement ouvert et d’une mère vietnamienne issue d’une famille lettrée, M. Durand ne pouvait finalement que revenir à ses origines asiatiques, pour en extraire le meilleur savoir, via l’EFEO (Ecole Française d’Extrême Orient). Il est mort jeune, à la tâche, en dirigeant le département Asie de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Il a laissé un livre fondamental sur les Vietnamiens et leurs us et coutumes : « Connaissance du Viet Nam » (co-écrit avec P.Huard), et un nombre conséquent d’autres travaux, étudiés dans toutes les universités occidentales. Sa vie a été relatée dans un numéro du magazine électronique Good Morning en 2005 du site de notre Amicale :  
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm56/gm56_MauriceDurand.pdf


Mlle MOULIN
Chargée de faire entrer l’amour des sciences naturelles dans nos petites têtes brunes à la fin des années 1950 et au tout début des années 60, assez discrète, Mlle Moulin a tâché d’éveiller en nous le sens de la Vie. Compte tenu du nombre élevé d’anciens du lycée devenu pharmaciens et médecins, on ne peut que reconnaître son succès à la tâche, mêmesi la dissection des souris et des grenouilles au laboratoire (au fond, à droite de la cour « des grands », à partir de l’entrée principale rue ChasseloupLaubat/Hông Thâp Tu) a laissé un souvenir mitigé chez certains d’entre nous.


Raphaël BARQUISSEAU (1888-1961)
http://www.clicanoo.com/article.php3?id_article=97669
Ancien sorbonnard (docteur et agrégé), R. Barquisseau a été enseignant et écrivain , et a laissé une trentaine d’ouvrages dont 4 furent couronnés par l’Académie Française, un record. Né et mort à La Réunion, fils d’un magistrat, il a laissé son nom à un lycée de son île natale. Il a voyagé : enseignant en Egypte puis chargé de mission à Madagascar et à l’Ile Maurice dans les années 1920, avant d’être enseignant à Hanoï où il eut comme élève Vo Nguyên Giap (après avoir eu le futur général Salan comme élève à Nîmes), puis proviseur du lycée Chasseloup-Laubat dans les années 1930. Il fut élu à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer en 1945 et a également enseigné à Paris. R. Barquisseau a laissé une belle image de l’honnête homme .



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