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LE
CORPS PROFESSORAL ET LE
PERSONNEL
DE NOTRE LYCEE
Caricatures
: Duong Huu Nghia (JJR 60) – Texte : GNCD (JJR 65) –Sources : sites Internet
Le
corps professoral affecté au Collège puis Lycée Chasseloup-Laubat a été de qualité
dès le début, soit par ses références, soit par sa motivation et/ou ses
réalisations académiques, ou même par son côté un peu aventurier car « aller aux
colonies » au début du 20è siècle n’était pas une décision facile. C’est de
cette période (vers 1875-1900) que date l’expression « hussards de la
République » pour désigner ces professeurs désireux d’exercer leur métier en
France ou en des pays lointains dans le seul but de propager la meilleure éducation
laïque possible, gage de développement et de réussite, et par là même, le
concept de République.
Voici
quelques membres du corps enseignant et du personnel de notre lycée, de toute
époque, présentés de manière parfois impertinente car avec beaucoup d’affection,
sans ordre chronologique ni alphabétique, et choisis de manière arbitraire, car
ils font au total un bon millier sur un siècle.
Hector Placide GIAT (http://www.profburp.com/genea/le_recit.htm)
Le professeur qui a laissé une trace dans
les annales du lycée dès le début – sans le vouloir - est Hector-Placide Giat, parce
qu’il a failli être …dévoré par un tigre, lors d’une chasse à Bà Ria en 1894,
exactement 20 ans après que l’école normale indigèneinitiale fût devenue le
Collège Chasseloup-Laubat, et au cours de laquelle il laissa une jambe. Le tigre,
tué, fut mal naturalisé et on peut toujours le voir chez les descendants de
Monsieur Giat, en France.
M.
GIUNTINI
Surveillant général de son état, M.
Giuntini est le symbole absolu des années 1950-1960 de notre lycée. Parfois retors,
il savait manier autant les punitions que les compliments. A la limite du «
vicieux » dans l’exercice de ses dures fonctions (dures pour lui…) mais d’une
extrême sensibilité, qu’il cachait fort bien, M. Giuntini aimait les poteries
et les tableaux de laque vietnamienne, dont il était bon connaisseur. Son rôle
ingrat l’a paradoxalement porté au firmament de la popularité et de nos
souvenirs, à moins que la présence en notre lycée de sa charmante fille
Marie-Rose n’y ait été pour quelque chose.
M.
NGUYEN VAN MAI
Professeur de vietnamien au collège
Chasseloup-Laubat dans les années 1919-1922, « Thây Mai » portait la tunique
traditionnelle. Selon notre ancien – et son élève - Vuong Hông Sên, il ponctuait
ses cours d’un sabir franco-vietnamien assez pittoresque : « "Si je
surprends quelqu'un qui nói đớt,
je lui colle tout de suite un zéro", mais semblait néanmoins marqué par
son caractère de « lettré » ; les élèves devaient en effet se débrouiller sur les vers du Kim Van Kiêu
sans son aide. Heureusement pour ce professeur peu prolixe, les élèves le respectaient,
bien qu’ils aient au total peu appris de lui, apparemment.
Pierre
GOUROU http://lhomme.revues.org/document1.html
Un des membres du corps professoral du
lycée dans la 1èrepartie du 20è
siècle, Pierre Gourou (1900-1999) est un
géographe tropicaliste extrêmement connu
. Bien qu’il n’ait enseigné qu’un an en les murs de notre lycée (1926-1927),
Pierre Gourou a laissé une œuvre gigantesque, tant sur notre pays natal que sur
le monde tropical en général. Son parcours professoral est par ailleurs très éclectique
: professeur au lycée Carnot à Tunis (1923), au collège Chasseloup-Laubat à
Saigon (1926), au lycée Albert Sarraut à Hanoï (1927) puis à l’université de
Hanoï (1932), puis
à l’Université libre de Bruxelles en 1936
(année de l’obtention de son doctorat d’Etat), chargé de cours à l’université
de Montpellier (1940) puis à celle de Bordeaux (1942), pour être enfin professeur
au Collège de France (chaire du Monde Tropical). Résistant durant l’occupation
de la France par les nazis, il a été membre du Comité de Libération de la
Gironde à la fin de cette occupation. Son œuvre est étudiée mondialement.
M. BACHET
Natif du sud de la Loire à
notre connaissance, M. Bachet a été notre garde-chiourme
(entendez par là professeur
d’éducation physique) 2 fois par semaine, avec ou sans M. Vananga, pendant une bonne
décennie (années 1950-1960). Nul n’était plus doué que lui pour nous faire suer sang
et eau sur la piste du stade Richaud ou autour de la
grande cour de récréation du
lycée. Sous un aspect
débonnaire, il savait faire crier de douleur nos abdominaux, quitte à éventuellement soulager sa
conscience avec une bonne bouteille de bière Larue, qu’il ne dédaignait pas par ailleurs. Homme en fait attachant, c’est
à lui et à ses collègues Passetemps et Vananga que nous devons (peut-être) notre
bonne condition physique d’antan, car esprit sain dans un corps sain, etc. Il
se serait retiré du côté de Bordeaux.
« Femmes vietnamiennes », par A. Maire
M. André MAIRE(1898-1984) http://www.raymonde-duval.com/fr/lesartistes/maire.html
Peintre
« voyageur » très connu et mari comblé, André Maire a été un bon professeur de
dessin dans notre lycée pendant 1 an, en 1920-1921. Curieux de tout,
méthodique, artiste hors des « écoles », A. Maire est devenu au fil du temps un
peintre célèbre par ses gouaches, aquarelles et huiles des lieux de
l’ex-Indochine et d’ailleurs (Venise, l'Espagne, les Indes, l'Egypte et l'Afrique
noire), tous d’une facture très moderne. A enseigné à l’Ecole des Beaux-Arts de
l’Indochine (Hà Nôi). Montrées dans plus de 30 expositions, ses oeuvres sont très cotées.
M. TISSIER
Professeur
de français qu’aucun d’entre nous des promotions 1956 et ultérieures ne peut
méconnaître. Ses leçons valaient bien une séance de Hitchcock tellement «
l’impétrant » pouvait être imprévisible et sanguin : une caresse sur la tête
par ci, une gifle par là (y compris à son fils Gilbert, notre camarade de
classe), sans parler des coups de pied au postérieur. Oui… Son usage assez pittoresque
des surnoms est fort connu, et le « Em prince » désignant un descendant de nos
rois est resté dans les mémoires, comme l’est « Em pan-pan » désignant l’héritier
d’un général connu. Celà étant, M.
Tissier était d’un commerce somme toute agréable hors des heures de cours,
selon certains de ses collègues. Quant à son épouse également enseignante, elle
était d’une douceur parfaite selon ceux l’ayant eu pour professeur.
M. OLIER
Ce
n’est pas parce qu’il nous a « légué » son fils Pierre (JJR 54), notre
Président d’Honneur, que M. Olier figure dans ce pot-pourri de « têtes », mais
bien parce qu’il a été censeur de Chasseloup-Laubat à la fin des années 1940 et
au début des années 1950. Et si Pierre est tellement attachant et fin, c’est
que son papa l’a été, bon sang ne saurait mentir, en cette période 1940-1950 où
la vie à Saigon n’était certes pas facile avec les changements et évènements
divers.
M. POUVATCHY
Professeur
de mathématiques des années 1950-60, M. Pouvatchy a formé des promotions
entières de « mathélems » au lycée. Le souvenir qu’il a laissé est tellement
agréable que même en cette année 2006, notre bon M. Pouvatchy continue à
correspondre avec nombre d’anciens du lycée. Retraité depuis longtemps, M. Pouvatchy
est doté d’une bonne mémoire, et reconnaît toujours ses élèves, qui lui vouent
un respect infini.
Maurice DURAND (1914 – 1966)
Evoquer
Maurice Durand, qui a enseigné au lycée Chasseloup-Laubat en 1946, c’est
relater toute l’histoire et l’émergence de l’ethnographie appliquée au Viêt Nam.
Né d’un père français extrêmement ouvert et d’une mère vietnamienne issue d’une
famille lettrée, M. Durand ne pouvait finalement que revenir à ses origines
asiatiques, pour en extraire le meilleur savoir, via l’EFEO (Ecole Française
d’Extrême Orient). Il est mort jeune, à la tâche, en dirigeant le département
Asie de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Il a laissé un livre fondamental
sur les Vietnamiens et leurs us et coutumes : « Connaissance du Viet Nam »
(co-écrit avec P.Huard), et un nombre conséquent d’autres travaux, étudiés dans
toutes les universités occidentales. Sa vie a été relatée dans un numéro du
magazine électronique Good Morning en 2005 du site de notre Amicale :
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm56/gm56_MauriceDurand.pdf
Mlle MOULIN
Chargée
de faire entrer l’amour des sciences naturelles dans nos petites têtes brunes à la fin des années 1950 et au tout début des années 60, assez discrète, Mlle
Moulin a tâché d’éveiller en nous le sens de la Vie. Compte tenu du nombre élevé
d’anciens du lycée devenu pharmaciens et médecins, on ne peut que reconnaître son succès à
la tâche, mêmesi la dissection des souris et des grenouilles au laboratoire (au
fond, à droite de la cour « des grands », à partir de l’entrée principale rue
ChasseloupLaubat/Hông Thâp Tu) a laissé un souvenir mitigé chez certains d’entre nous.
Raphaël BARQUISSEAU (1888-1961)
http://www.clicanoo.com/article.php3?id_article=97669
Ancien
sorbonnard (docteur et agrégé), R. Barquisseau a été enseignant et écrivain ,
et a laissé une trentaine d’ouvrages dont 4 furent couronnés par l’Académie
Française, un record. Né et mort à La Réunion, fils d’un magistrat, il a laissé
son nom à un lycée de son île natale. Il a voyagé : enseignant en Egypte puis
chargé de mission à Madagascar et à l’Ile Maurice dans les années 1920, avant
d’être enseignant à Hanoï où il eut comme élève Vo Nguyên Giap (après avoir eu
le futur général Salan comme élève à Nîmes), puis proviseur du lycée Chasseloup-Laubat
dans les années 1930. Il fut élu à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer en 1945
et a également enseigné à Paris. R. Barquisseau a laissé une belle image de
l’honnête homme .
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