Thứ Tư, 11 tháng 5, 2016

Tôi xin giới thiệu loạt bài viết về lycée Chasseloup Laubat, Jean Jacques Rousseau đăng trong trang:
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QUELQUES ANCIENS ELEVES
CONNUS DU LYCEE

Le lycée depuis sa création a accueilli nombre d’élèves vietnamiens et français de l’Empire d’Annam puis du Viêt Nam, et un certain nombre d’étrangers d’Asie (Laotiens, Thaïlandais, Cambodgiens, Chinois etc.). La première génération des élèves vietnamiens (1871-1874) était composée de candidats interprètes. A partir de
1874, les élèves vietnamiens seront ceux désirant une ouverture vers l’Occident, par conviction, ou par intérêt personnel. En effet, à la même époque, le Japon a commencé sa modernisation scolaire par un choix politique d’occidentalisation de son enseignement, choix non fait par l’empereur d’Annam d’alors, Tu Duc. Les concours de recrutement de mandarins ne cesseront qu’en 1919 au Viet Nam, mais l’enseignement de type moderne a déjà presque quatre décennies d’existence en Cochinchine à ce moment-là. Durant cette période, l’engouement des Vietnamiens de l’extrême sud, les Cochinchinois, pour une éducation moderne croît ; ils représentent presque le quart des élèves du lycée Chasseloup-Laubat dès la fin du 19è siècle, et plus de la moitié dès les années 1920, d’où séparation des 2 sections du collège Chasseloup-Laubat en 2 lycées
distincts en 1928 (Chasseloup-Laubat et Petrus Ky). Se succèdent alors des générations d’élèves de « Chasseloup » ou de « Jean-Jacques » (Rousseau) dont un très grand nombre se distinguera après leur sortie du lycée dans des domaines différenciés. En voici quelques-uns, de toutes orientations, la liste dans le désordre étant tout à fait arbitraire de par le nombre extrêmement élevé des anciens élèves très connus.

Prince Phetsarath Ratanavongsa (1890-1959)


Deuxième fils de l’Oupahat(titre équivalent à vice-roi) Bounkhong du Royaume de Luang Prabang (le Laos n’est devenu un royaume unitaire qu’en 1946) entre au collège Chasseloup-Laubat vers 1900, rejoint le lycée Montaigne à Paris en 1905. Directeur des Affaires Indigènes du Laos en 1919. Devenu plus tard lui-même Oupahat, il crée l’Institut laotien de Loi et d’Administration pour la formation des hauts fonctionnaires laotiens. Premier Ministre de 1942 à 1945, quitte le Laos pour Bangkok, créant le mouvement Lao Issarak. Il revient finalement au Laos en 1957, et le roi Sisavang Vong lui rend son titre d’Oupahat. Il meurt en 1959. Un de ses jeunes frères est le prince Souvanna Phouma, lui-même premier ministre du Laos plusieurs fois, jusqu’à la communisation du pays en 1975. Un de ses demi-frères est le prince Souphanouvong, chef nominal du mouvement Pathet lao, président de la République Démocratique Populaire du Laos à partir de 1975.

Marguerite Donnadieu, dite Marguerite Duras (1914-1996)


Née à Gia Dinh (maintenant un arrondissement de Saigon) Marguerite Donnadieu agrandi entre autres à Sa Dec où sa mère enseignait, après un bref retour en France en 1921, où son père enseignant  mourut. Marguerite revint avec sa mère Marie en Indochine, vécut à la pension Lyautey de Saigon, en 1930 quand elleintégra le lycée Chasseloup-Laubat. C’est durant cette période qu’elle eut une brève liaison avec un Chinois prospère dont la famille vit encore à Sa Dec. Elle quitte Saigon en 1933 après son baccalauréat . Mariée à Robert Antelme en 1939, elle eut une vie étonnante (amants pour elle, maîtresses pour lui) et un enfant mort-né en 1942. Marguerite commence à écrire en 1943, et, entrée dans la Résistance avec son mari, elle s’échappe d’un guet-apens nazi où son mari est arrêté. Elle s’inscrit au Parti Communiste Français en 1944. Son mari revient des camps de concentration nazis  en 1945.Sa mère ruinée revient en France en 1950. Elle connaîtra à partir de 1957 une carrière littéraire foisonnante, devient alcoolique à partir de 1975, obtient le Prix Goncourt en 1984 avec le best-seller mondial« l’Amant » (l’histoire de sa courte aventure amoureuse à Sa Dec et Saigon). Elle a laissé une œuvre littéraire riche et lue partout.

Nguyên Thành Long


            
Fils d’un agriculteur ruiné par des inondations, N T Long est né à Saigon en 1938. Son père devenu typographe puis commerçant envoie Long au lycée Chasseloup-Laubat puis au lycée Bellevue de Toulouse en 1954. N T Long est diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en 1964, enseigne 1 an à l’Ecole des Sciences Politiques, rejoint le Laboratoire Central des Pont et Chassées en 1968, invente le Pneusol (conglomérat de morceaux de pneus et d’autres matériaux, servant au soutènement en travaux publics). Après un doctorat en mécanique des sols (INSA de Lyon), il participe à la coopération franco-vietnamienne après 1975, oeuvrant à la mise en place de l’AUF -Agence Universitaire de la Francophonie- au Vietnam, traduisant tous les documents et textes de l’Equipement français en vietnamien, faisant partie de tous les jurys, obtenant la coopération de 4 Grandes Ecoles françaises pour les écoles d’ingénieurs du Viet Nam. Il fait partie de la suite de Jacques Chirac au Sommet de la Francophonie de 1997 au Viet Nam. A reçu la Légion d’Honneur en 2004.

Prince Nguyên Phuoc Bao Vang, dit Claude Vinh San


Fils de l’empereur Duy Tân détrôné en 1917, Bao Vang naît en 1934 à La Réunion. Etudes d’abord au lycée Leconte de l’Isle à La réunion, puis au lycée Chasseloup-Laubat dans les années 1940, bachelier au tout début des années 1950. Ayant consacré sa vie à la mémoire de son père Duy Tân, il coopère avec son lointain cousin le prince Bao Long, fils de Bao Dai et actuel prétendant vietnamien. Bao Vang comme Bao Long se tiennent à une ligne hors des partis politiques, et Bao Vàng gère l’Ordre du Dragon d’Annam pour le compte de Bao Long, loin des tentatives politisées de Nguyên Phuoc Buu Chanh aux USA. Auteur de « Duy Tân empereur d’Annam 1900-1945 » sous son nom d’état-civil Claude Vinh San.  

Truong Nhu Tang



Né à Saigon en 1923, il a fait ses études secondaires au lycée Chasseloup-Laubat jusqu’à son baccalauréat en 1943. Va en France en 1945 après un début d’études de pharmacie à Hanoï en 1944. Fait l’Ecole du Commissariat de la Marine à Toulon, participe dès la fin des années 1940 à la lutte nationaliste. Rentré au Viet Nam du Sud en 1955, il y devient directeur de la Compagnie Nationale Sucrière. Membre fondateur du Front National de Libération du Sud-Vietnam, il devient ministre de la justice du Gouvernement Révolutionnaire Provisoire en 1969, qui arrive au pouvoir en 1975 dans le sillage des troupes du Nord. Dans l’intervalle entre 1975 et l’unification officielle du pays en 1976, il est déçu par le nouveau pouvoir, car il n’est pas communiste. Estimant que les nordistes ont trompé les nationalistes du Sud, il se fait « boat people » et se réfugie en France en 1978. Egalement licencié en droit et diplômé de l’Ecole des Sciences Politiques. Auteur du très connu « Mémoires d’un viêt-cong ».

Trinh Xuân Thuân


Né en 1948, Thuân est « JJR » de la promotion de 1966. S’inscrit à l’Ecole Polytechnique de Lausanne en 1966 mais passe au Caltech (Institut de Technologie de Californie) en 1967, devient astrophysicien. Professeur à l’Université de Virginie, il estdevenu célèbre par l’écriture de plus de 250 articles sur l’astrophysique et la religion, et par un best-seller mondial écrit en français « Le sort de l’univers : big bang et après », traduit en 16 langues (« l’anglais est parfait pour des choses précises, mais je préfère écrire en français qui exprime mieux la richesse de la pensée », dit-il en substance), plus une dizaine d’autres livres, dont un co-écrit avec Mathieu Ricard, Français dignitaire bouddhiste du rite tibétain lui-même biologiste et collaborateur européen direct du Dalaï-Lama. Thuân a participé à une journée des membres de notre Amicale à Paris il y a 2 ans, et a assisté à la réunion JJ Rousseau -Marie Curie 1966 cet été 2006 à Montréal.

Thiounn Thioeunn ( 1909/1910 – 2006)



Aîné de 4 frères issus de l’aristocratie, tous Khmers Rouges plus tard, Thiounn Thioeunn a étudié au lycée Chasseloup-Laubat en même temps que le roi Sihanouk, des années 1930 au début des années 1940. Après des études de cardiologie et de chirurgie à Paris, il rejoint en 1971 la petite zone insurgée des Khmers Rouges. Il devient ministre de la Santé du régime khmer rouge en 1975, soignant la nomenklatura, la population étant laissée pour compte. Fidèle à Pol Pot, il ne revient à Pnom Penh qu’en 1998, faisant défection lors d’une dernière purge interne aux Khmers Rouges. Il vient de mourir il y a quelques mois à Pnom Penh.

Famille Nguyên Ngoc : plusieurs générations dans notre lycée


Ci-dessus, livre « Les nuits blanches du Saint 
Père » parlant de NN Bich, NN Tuong et NN Nhut

La famille Nguyên Ngoc est originaire de la région de Bên Tre (delta du Mékong), où elle est encore très respectée de nos jours. Outre les personnes ci-dessous, d’autres membres de la famille ont été également élèves à Chasseloup-Laubat, dont Nguyên Ngoc Ky, diplômé de l’ESTP Ecole Spéciale des Travaux Publics, sénateur sud-vietnamien jusqu’en 1975.

Nguyễn Ngọc Bích - bachelier du lycée Chasseloup-Laubat à la fin des années 1920, ingénieur des Ponts et Chaussées après avoir été le 3è Vietnamien diplômé de Polytechnique (X 1931), rentre au Vietnam dans les Travaux Publics. Il s’engage dans la lutte anti-coloniale en 1945, devient chef-adjoint de la zone viêt-minh N°9, mais décline l’invitation d’intégrer le parti communiste vietnamien. Connu comme étant le « ky su pha câu », ayant dirigé la destruction de ponts (dont celui de Bên Luc) dans le maquis. Arrêté en 1946 sur dénonciation, il est condamné à mort car polytechnicien donc officier de l’armée française, mais libéré après un échange de prisonniers. Exilé en France, il crée les Editions Minh Tân, a été envisagé comme dirigeant du Vietnam du Sud en 1954 mais Ngô Dinh Diêm fut choisi sur pression franco-américaine, fait des études de médecine spécialisée dans le cancer. Un stratagème de Ngô Dinh Diêm l’écarte de la course à la présidence du Vietnam– Sud. Il revient au Viet Nam en 1966 pour y décéder.

Son père Nguyễn Ngọc Tương, ancien élève de Chasseloup-Laubat au début du 20è siècle. Le Doc Phu N N Tương rejoint le Caodaïsme en 1926 pour en assurer la direction, le quitte en 1934 après la mainmise de Pham Cong Tac (chef des médiums) sur le mou-vement pour en faire son instrument politique. NN Tương est élu en 1935 Pape (Duc Giao Tông) du Caodaïsme Réformé par 88 des 135 temples caodaïstes d’alors. Il mourut en 1951 à la date qu'il a choisie, après 9 ans et 81 jours de méditation continue. Les temples caodaïstes avec l'indication " Duoi Su Ung Hô cua Duc Giao Tong Nguyen Ngoc Tuong" sont de cette branche du caodaïsme.

Son frère, Nguyễn Ngọc Nhựt, né en 1918, promotion 1936 du lycée Chasseloup-Laubat, diplômé de l’Ecole Centrale (Paris), s’engage dans la lutte anti-coloniale en revenant au pays natal avec des faux papiers pour ne pas être reconnu car son frère Nguyên Ngoc Bich venait d’en être exilé, devient membre du Comité National de la Résistance au Sud Viet Nam, est pris et reconnu par les troupes françaises en 1949. Les autorités lui demandent de se rallier et de travailler dans le gouvernement nationaliste car il n’est pas communiste. Il refuse malgré les implorations de sa femme française, et meurt juste à sa sortie de prison, en 1952.      


Son fils, Nguyễn Ngọc Châu, promotion 1962 du lycée Jean-Jacques Rousseau, diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, a été directeur du crédit à la Banque Nationale du Viet Nam du Sud à son retour au pays natal de 1973 à 1975, qu’il quitte sur une barge le 30 Avril, et travaille actuellement comme directeur-adjoint au sein d’une institution financière connue. Notre ami Châu est Président d’Honneur de l’AEJJR, qu’il a présidée effectivement de 1997 à 1999, et ne rate pas nos grandes réunions, habitant à Paris.

Michel Aurillac


Né en1928 à Marseille, Michel a suivi son père haut fonctionnaire au Vietnam, où il a étudié au collège Providence à Hué, aux lycées Albert Sarraut à Hanoï et Chasseloup-Laubat à Saigon, jusqu’en 1948. Fait Sciences Politiques de 1948 à 1951 (il habite durant cette période la Maison de l’Indochine – plus tard Maison de l’Asie du Sud Est – à la Cité Universitaire Internationale de Paris), obtient son diplôme de l’ENA (Ecole Nationale d’Administration) en 1953. A eu une longue et magnifique carrière sur les hautes marches de l’Etat: Conseil d’Etat, Cabinet de Léopold Sedar Senghor, Préfet, conseiller du Premier Ministre Georges Pompidou, Préfet de région, député, ministre de la Coopération (1986-1988) dans un cabinet de Jacques Chirac, et enfin vice-président de la Cour d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale.

Vuong Hông Sên (1902-1996) 


Né à Soc Trang, il a été la mémoire vivante de la Cochinchine et de Saigon (son célèbre « Saigon Nam Xua », a été lu par nombre d’anciens du lycée), mémorialiste, annaliste, homme de lettres. « L’honnête homme », vieille expression, prend avec lui sa signification complète. A été élève en internat au Collège Chasseloup Laubat (devenu lycée en 1928) de 1919 à 1923. Ancien Directeur du Musée de Saigon. Il meurt en 1996, laissant une œuvre foisonnante qui ne commence à être étudiée à l’étranger qu’à partir des années 1990, dans les sections Asie des universités européennes, canadiennes et américaines. Un texte de lui sur sa vie au lycée a été publié dans La Lettre de JJR puis repris dans « Le temps des flamboyants » tome 1, et dans ce CD.  

Trân Van Ân (1903-2002)



Né à Sa Dec (delta du Mékong) d’une famille modeste, il intégra Chasseloup-Laubat en 1914. Après ses études secondaires, il passa en Chine en 1923, et arriva en France 4 ans plus tard, s’engageant immédiatement dans la lutte nationaliste avec Nguyên An Ninh, Ta Thu Thâu, Trinh Dinh Thao, etc. Revenu au pays et en butte aux recherches de la police française, il se réfugia de 1943 à 1945 à Singapour avec la bienvaillance des Japonais. Menacé par l’élimination des non-communistes par le Viêt Minh, il créa le Da²ng Dân Xa² (Parti Social Populaire) avec Huynh Phu So. En prison de 1955 jusqu’à la chute Ngô Dinh Diêm, il fut ministre de l’information du Vietnam du Sud en 1967. Réfugié en 1975 en France, il vécut le reste de sa vie en bouddhiste pratiquant, à Rennes.

Phạm Gia Thụ


Sorti bachelier du lycée Jean-Jacques Rousseau en 1962, Thu, membre actif de l’AEJJR, docteur en statistique de l’université de Toronto, Canada (1972), professeur aux universités de Moncton et de Montréal, a obtenu le Prix Thomas A. Saaty en Statistique (USA, 1996). A été également professeur invité aux universités de France, des USA, d’Afrique du Sud et du Vietnam. Entre 1995 et 2001, il a dirigé un projet canadien de coopération sur la formation universitaire au Vietnam. A rédigé de très nombreuses publications.

S.M. Norodom Sihanouk , roi du Cambodge


Né en 1924, Norodom Sihanouk a été élève de notre lycée du milieu des années 1930 jusqu’à son intronisation en 1941. Préférant l’action sur le terrain, il laisse le trône à son père en 1955. Le Cambodge étant pris dans les remous de la guerre du Vietnam, il est victime d’un coup d’Etat en 1970. Réfugié en Chine, il revient dans son pays en 1975 en tant que chef purement nominal des Khmers Rouges. Se réfugie de nouveau en Chine 1 an plus tard. Le régime khmer rouge abattu par les troupes vietnamiennes en 1979, son action internationale aboutit à son rétablissement sur le trône en 1993, après vote national. Il abdique en 2004 au profit de son fils Sihamoni. Sa vie a été relatée dans le bulletin Good Morning de Juillet 2006  

Trân Minh Quang




Né à Saigon en 1951, bachelier au lycée Jean-Jacques Rousseau en 1968, Quang est ingénieur-docteur de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Est revenu dans cette Ecole après un petit tour aux USA, y a gravi tous les échelons. Spécialiste en physique fondamentale des plasmas, il dirige la délégation suisse à la commission Euratom-Suisse et à l’EFDA (programme initialement européen de recherche commune sur la fusion thermonucléaire, désormais programme mondial). Il est actuellement le directeur élu par ses pairs de ce programme devant aboutir à une énergie nucléaire plus « civile » et plus « propre ». C’est le Vietnamien occupant l’un des plus hauts postes scientifiques mondiaux. A fait l’objet d’un article dans le bulletin Good Morning de Juillet 2006.
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm63/gm63_TranMinhQuang.pdf

Famille Hui Bôn Hoa²

Une des grandes familles vietnamiennes de lointaine souche chinoise, dont les nombreux enfants de toute génération ont étudié dans notre lycée des années 1940 à 70 et dont certains sont inscrits à notre Amicale (Adolphe, Alfred, Fernand etc.), aux réunions de laquelle ils participent de temps à autre. Cette famille était connue pour son action sociale dans toute la Cochinchine (hôpitaux, dispensaires, lieux de culte ou culturels). Ré-établie en France et ailleurs, les membres de la famille – vraiment trop nombreux pour être tous cités – continuent à s’illustrer dans tous les domaines, dont la science et la médecine.

Duong Van Minh et  Trân Van Dôn


Camarades au lycée, puis généraux de l’armée sud-vietnamienne, et dirigeants politiques.  Né à Vinh Long en 1916, Duong Van Minh a étudié au lycée Chasseloup-Laubat au moins jusqu’en 1939, avec comme condisciple Trân Van Dôn. Officier français en 1945 en Indochine, il rejoint pendant un temps le Viêt Minh, est réintégré dans l’armée en 1946, devenant général en 1955 après la campagne militaire contre les Binh Xuyên. Tenu à l’écart par Ngô Dinh Diêm, il devient le chef nominal de la junte militaire issue du coup d’Etat du 1/11/1963 au Vietnam du Sud, laissant le pouvoir militaire à son camarade Trân Van Dôn. Après diverses péripéties dont un exil en Thaïlande, il devient le dernier président du Vietnam du Sud non communiste pendant 2 jours, en 1975. Meurt aux USA en 2001.


Né en France en 1917 durant les études médicales de son père, Trân Van Dôn étudie au lycée Chasseloup-Laubat de 1929 à 1939. Candidat à HEC en France cette année-là, Trân Van Dôn est mobilisé, fait la campagne de France, revient en Indochine, bat en retraite avec des troupes françaises vers la Chine en 1945 après la prise de pouvoir des Japonais. Officier d’ordonnance de l’ex-empereur Bao Dai en 1948, il est chef d’état-major de l’armée sud-vietnamienne fin 1954, général en 1955, chef d’état-major général puis ministre de la Défense en 1963. Un des dirigeants du coup d’Etat de 1963, il est élu au Parlement de 1967 à 1973. Vice-premier ministre du Vietnam-Sud (1974 et 1975). Meurt à Paris en 1999.  

Philippe Serène


Le Français du Viet Nam le plus connu actuellement, sollicité régulièrement par la presse. Né à Saigon en 1942, Philippe sort bachelier de Jean-Jacques Rousseau en 1961, « bourlingue » de par le monde et revient au Viet Nam (« c’est mon pays, ici », dit-il) en 1991 avec son épouse Dominique, elle-même Française née au Viet Nam. Se lance dans l’aquaculture et y réussit très brillamment. S’occupe également d’autres activités économiques. Membre de la Chambre de commerce franco-vietnamienne. Excellent camarade, Philippe réunit de temps à autre les anciens de notre lycée chez lui à Saigon. Son portrait a été fait dans le Good Morning de Novembre 2005.

Trịnh Công Sơn (1942 – 2001)


L’un des meilleurs auteurs-compositeurs du Viet Nam contemporain. Bachelier (philosophie) au lycée Jean-Jacques Rousseau en 1961. Fait l’école normale après avoir été réformé militaire (mauvaise constitution physique), enseigne moins de 2 ans, puis se lance dans la chanson. Il « perce » en 1967, avec des créations ayant le pays natal ravagé par la guerre comme toile de fond. Interdit à la radio sud-vietnamienne, il sera envoyé en camp de rééducation par le nouveau régime en 1975, puis libéré en 1978. Revient à la chanson, remonte au faîte du succès, et meurt d’une maladie du foie.  Sa vie a été relatée dans le bulletin Good Morning du site de l’AEJJR en 2005.
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm53/TrinhCongSon.htm

Famille Dejean de la Bâtie
Famille française de Cochinchine bienconnue, dont les membres fort nombreux ont été nos condisciples au lycée dans de nombreuses promotions des années 1950 à 1960. Ré-établie en France, elle continue à s’illustrer dans divers domaines, dont l’Education et le Droit. Les Dejean de La Bâtie ont laissé leur nom à la Polyclinique de Saigon (actuel Binh Viên Sài Gon) dont ils avaient fait don à la ville avant la 2è guerre mondiale. A l’heure actuelle, les anciens JJR gardent un contact fréquent avec Patrick et Maurice.

Trần Văn Giàu


Né en 1911 dans la province de Long An, bachelier du lycée Chasseloup-Laubat en 1928, part étudier en France, s’inscrit au parti communiste français en 1929. Renvoyé en Indochine au début des années 1930 pour manifestations, il passe au PC indochinois, est envoyé en formation à Moscou. Revenu au pays en 1933, emprisonné plusieurs fois (dont Poulo Condor), il s’évade de Tà Lài en 1941, sort de la clandestinité en 1945 pour contrôler Saigon quelques semaines pour le compte du Viet Minh, puis devient responsable de l’information communiste jusqu’en 1954. Au Nord de 1954 à 1975, il s’occupe de fonctions relatives à l’éducation nationale. Au Sud après 1975, il a occupé des fonctions importantes mais non-essentielles. 
            
                                                                                                                               GNCD
D’autres anciens connus figurent dans « l’Amicale du lycée en 1928 », dans le présent CD

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