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HORAIRES
ENTREE
EN CLASSE ET DEBUT DU COURS
SORTIE
DES CLASSES PRIMAIRES
TRAVAIL
ET ETUDES
PUNITIONS
RECREATIONS
INTERROGATIONS
ECRITES
LES
RESULTATS DU BACCALAUREAT
EDUCATION
PHYSIQUE
JEUX
ET PLAISIRS
LA
VIE DES ELEVES AU LYCEE
Iconographie : Nguyên So Dông, Vinh Tùng, GNCD, et © Archives Nationales de France
Cette vie ressemble à celle de tous les lycées du monde :
horaires, études, punitions, récompenses, récréations, devoirs à la maison,
interrogations écrites, sorties etc. A ceci près que comme pour nombre de
lycées, l’internat existait dans notre lycée, au moins jusqu’au début des
années 1950.
INTERNAT
Nombreux étaient les élèves internes avant 1950, dormant donc au
lycée, et ce, pour beaucoup de raisons:
- parents vivant à
l’étranger (cas des nombreux Cambodgiens et Laotiens de l’Indochine française
de l’époque, auxquels s’ajoutaient jusque dans les années 1930 des Thaïlandais,
et quelques étrangers dont les parents travaillaient à Saigon: Japonais,
Chinois etc.
- parents vivant au
Vietnam dans d’autres villes (cas par exemple des fonctionnaires affectés
ailleurs)
Les internes étaient contrôlés par des surveillants la nuit, sur
place. Ils disposaient d’heures de sortie libre en fin de semaine, réintégrant
le lycée vers 18h. Deux anciens élèves de 2 époques très différenciées (début
des années 1920 et fin des années 1940), Vuong Hông Sên, et Christian Passagne,
ont raconté divers aspects de cette vie d’interne dans La Lettre de JJR et dans
« Le temps des flamboyants » tome 1.
HORAIRES
Ils ont varié au cours des années, mais grosso
modo, les plages 8h-12h et 14h-17h étaient
prépondérantes. Chaque heure de classe était coupée d’une récréation de 10
minutes environ.
Jusqu’au milieu du 20è siècle, il y a eu
un réfectoire réservé aux internes, pour leurs repas, qui débutaient à 12h30 et
19h.
Jusque dans les années 1960, un jour de
congé coupait la semaine : le jeudi, qui a donné l’expression maintenant
désuète « semaine des 4 jeudis », c'est-à-dire semaine de vacances.
1962 – Classe de mathématiques avec M. Henry à droite
Au premier plan, Vo Van Truong, et Vinh Tung un peu caché
ENTREE
EN CLASSE ET DEBUT DU COURS
Au moment d’entrer en classe, et des
années 1920 aux années 1960, les élèves se mettaient en rang (2 par 2), le
professeur les regardait entrer, puis pénétrait lui-même dans la salle.
Jusqu’’à la fin des années 1950, il faisait ensuite l’appel nominatif des
élèves pour éviter les cas d’école buissonnière.
A partir de la fin des années 1950,
l’appel n’était plus fait, mais le cahier de classe notant les absences était
rempli par un élève, en général un « bon élève », responsabilité parfois
assumée avec réticence (les « copains » pouvaient l’inciter à ne pas noter leur
absence…) par peur de vengeance, pas méchante au demeurant.
SORTIE
DES CLASSES PRIMAIRES
La sortie des élèves des classes
primaires (« Petit lycée ») se faisait, jusqu’au début des années 1960, en
rangs 2 par 2 sous le contrôle du professeur ; seuls les élèves des classes
secondaires sortaient non groupés.
TRAVAIL
ET ETUDES
Les élèves travaillaient vraiment sauf
pour certains cas notoires, pour une raison simple: depuis la suppression des
concours triennaux de recrutement de mandarins en 1919, seul l’enseignement
moderne de type occidental était resté. Aussi les élèves des grands lycées au
Vietnam étaient-ils sinon obsédés par leurs études, en tout cas extrêmement «
poussés » par leurs parents, au minimum jusqu’à l’obtention du baccalauréat,
encore très prestigieux à l’époque 1920-1945. Le nouveau bachelier (« Ông Tu’
») était respecté, et certain de trouver immédiatement du travail bien mieux
rémunéré. Malheureusement et jusqu’en 1940, l’équivalence de salaire au niveau
local (indochinois) n’était pas reconnue, à diplôme égal. Ce n’est que sous le
governorat de l’amiral Decoux (Juin 1940-Mars 1945) que les autorités
coloniales reconnurent cette équivalence, par nécessité politique, et par
manque de cadres en provenance de France.
Jusqu’en 1954, le seul lieu où l’on
pouvait faire des études supérieures à part Hanoï qui disposait d’une
université était la France. Très peu nombreux (il y avait quelques centaines de
bacheliers par an pour l’ensemble du pays) étaient ceux qui pouvaient le faire,
avec ou sans bourse d’études. Ce ne sera qu’à partir de la fin de la 2è guerre
mondiale que les bacheliers de Chasseloup-Laubat puis de JeanJacques Rousseau
pourront aller en nombre (une centaine par an en moyenne) à l’université de Hà
Nôi puis à celle de Saïgon, ou à l’étranger.
Chasseloup-Laubat 1947 –
basket ball au stade Richaud
PUNITIONS
Elles étaient identiques à celles de
tous les lycées français de par le monde: le fautif recevait des coups de règle
sur les doigts (jusque dans les années 1920), allait en « consigne », recevait
un avertissement, ou – sanction grave – était exclu du lycée temporairement ou
pour toujours. Dans les classes primaires et jusque dans les années 40, l’élève
fautif était « mis au piquet »: placé dans un coin de la salle, le visage vers
le mur. Certains professeurs « vieux jeu » ajoutaient un « bonnet d’âne » sur
la tête du puni en ce temps-là. La consigne (venir pour 2 ou 3 heures au lycée
en fin de semaine, avec un devoir à faire), appelée également « retenue »,
était source de problèmes pour l’élève puni : il se faisait copieusement
réprimander par ses parents. Les élèves en retenue au lycée l’étaient sous le
contrôle d’un surveillant (« le pion ») qui, selon le cas, était tolérant ou
extrêmement rigoureux.
RECOMPENSES
Elles
étaient mensuelles et remises par le proviseur ou le censeur (avec des tableaux
d’honneur, des satisfecits, des félicitations) et annuelles, avec la «
distribution solennelle des prix » à laquelle les parents assistaient toujours,
et toujours présidée par un grand personnage local : le maire, ou le gouverneur
de la Cochinchine (jusqu’en 1945) ou son représentant.
La
distribution des prix de notre lycée ayant eu le plus d’éclat après la 2è
guerre mondiale a été présidée le 11 Juillet 1951 par le général De Lattre de
Tassigny, alors Haut-Commissaire de France au Vietnam. Les prix (ceux
d’excellence étaient toujours donnés au nom des souverains des pays de
l’’Indochine) étaient majoritairement composés de livres toujours instructifs
et qui faisaient la fierté des récipiendaires, même si le sujet pouvait
paraître rébarbatif. Mais la vraie récompense pour ceux pouvant faire des
études supérieures était leur « Carnet scolaire », qui déterminait à l’époque
leur entrée dans les universités ou aux classes préparatoires aux Grandes
Ecoles et universités de France, ou à l’Université de Hà Nôi, jusqu’en 1954
puis à l’Université de Saigon dans les années 1950-1960, ou les universités
américaines à partir des années 1960; ce dernier cas est resté assez peu
fréquent pour les élèves de notre lycée jusqu’aux années 1960.
Carnet scolaire de Nguyên So Dong, élève de terminale mathématiques élémentaires année 1957-1958, dédié à M. Pouvatchy professeur de mathématiques, avec une dédicace de ce dernier en 2006
RECREATIONS
Jusqu’en 1957, la récréation était
signalée par un tam-tam installé près de la porte des bicyclettes/ vélomoteurs,
sur la rue Testard (Vo Van
Tân), remplacé cette année-là par une sonnerie
électrique.
A chaque heure de cours (en fait une
période de 55 minutes) correspondait une récréation de 10 minutes, mise à
profit pour jouer, se sustenter (des élèves apportaient un petit sandwich dans
leur cartable pour leur « 10 heures »), ou aller aux toilettes. Parmi les jeux
dans la cour de récréation : le volant (« da câu »), les combats de grillons,
les avions de papier ou en bois de balsa, les billes, le ballon prisonnier,
etc.
La récréation permettait également - des
années 1950 aux années 1960 - d’acheter un petit sandwich à la buvette
installée dans le préau en face de la salle de musique, bâtiment séparant les 2
cours de récréation, maintenant
reconstruit. Le sandwich pouvait être accompagné d’une boisson au sirop, vendue
par la même buvette en général dans des bouteilles de salsepareille (xa xi) de
la BGI – Brasseries et Glacières de l’Indochine.
INTERROGATIONS
ECRITES
C’était des « examens à blanc » mensuels
permettant de contrôler la valeur réelle des élèves, et ces derniers en étaient
conscients : nul ancien élève ne peut nier avoir eu peur de ces interrogations
écrites, que ce soit sous la houlette dans les années 1950-60 de MM Pouvatchy,
Bourbonneux, Tissier, Michel, Civadier ou celle de Mmes Bréant, Cervetti,
Moulin et autres professeurs. Ces interrogations écrites déterminaient le
classement mensuel des élèves, et l’obtention des tableaux d’honneur/félicitations.
Lycée Chasseloup- Laubat, 1947 – Grimpée à la corde stade Richaud
LES
RESULTATS DU BACCALAUREAT
La publication des résultats du
baccalauréat tenait énervé tout le monde : parents et élèves. Elle se faisait
sous 3 formes d’affichage et la remise d’un document:
- affichage
des noms des reçus au lycée-même, derrière les grilles de l’entrée principale,
rue Hông Thâp Tu ; cris de joie ou larmes ; les reçus enfourchaient leur vélos
et rentraient précipitamment annoncer la nouvelle à la maison,
- achat
ensuite du Journal d’Extrême-Orient le jour suivant pour y relire les noms des
reçus,
- affichage
, après, des résultats sur les tableaux d’affichage du service culturel de
l’ambassade de France, - réception d’une attestation au même service culturel.
Résultats du « bac » de 1971 publiés au Journal d’Extrême-Orient
EDUCATION
PHYSIQUE
Communément appelée « gymnastique »
jusqu’aux années 1950, elle se déroulait selon le cas dans la cour des classes
secondaires (course à petit pas autour de la cour, exercices de respiration et
d’élongation, mouvements du corps), ou au petit stade Richaud jouxtant le lycée
et situé entre la rue du Général de Gaulle
(rue Cong Ly en 1955, puis Nam Ky Khoi
Nghia en 1975) et la rue Pellerin (rue
Pasteur), au nord de la rue Testard (Trân Quy Cap puis Vo Van Tân) ; les élèves
ne venaient au stade que pour les exercices d’athlétisme : saut en hauteur et
en longueur, grimpée à la corde, anneaux, cheval d’arçon, et course de 100
mètres ou de 500 mètres ; les élèves se changeaient sur place.
JEUX
ET PLAISIRS
Du
temps où l’internat existait encore, le plaisir était de revenir au lycée le
soir de la sortie du dimanche, avec plein de
friandises et même des cigarettes (!), que les élèves cachaient dans les
tiroirs.
Les élèves se donnaient souvent
rendez-vous bien avant l’heure d’entrée au lycée, entre autres au pied du
monument aux morts (maintenant détruit) de la place Joffre près du lycée, pour
jouer soit au ballon prisonnier, soit au volant (« da câu »).
Dans les années 1950 et 1960, ceux ayant
de l’argent de poche pouvaient consommer un petit bol de boulettes de boeuf au
bouillon (bo`viên), du banh cuôn, ou même une soupe chinoise (mi`) sur la
rueTestard (actuellement
Vo Van Tân), au coin de la rue Eyriaud des Vergnes (actuelle rue Trân Quôc Tha²o),
et nos camarades français n’y étaient pas les derniers.
Un plaisir devenu régulier à partir des
années 50 était d’enfourcher les bicyclettes/vélomoteurs et d’aller faire le
tour du lycée de jeunes filles Marie Curie tout proche afin d’y regarder nos
camarades filles.
Plaisir d’autant plus annonciateur qu’au
final, le nombre très élevé d’anciens de Chasseloup-Laubat/Jean-Jacques
Rousseau épousant plus tard des anciennes de Marie Curie est visible lors des
réunions actuelles d’anciens des 2 lycées.
1962– en attendant de rentrer en classe
Cette vie au lycée aura été finalement
simple et studieuse, indépendamment des circonstances historiques ; peut-être
est-ce la raison pour laquelle les anciens élèves l’idéalisent quelque peu dans
leurs souvenirs.
GNCD
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